Friday
10
April
2020
Lignier, B., Benoit, E., Dentz, A., Tovar, M.-L., Tétu, C., Consortium BIEN JOUER, Romo, L.
Introduction
Dans les addictions aux jeux d’argent et de hasard (JAH), le fait de croire à la chance et à des compétences individuelles intervenant dans les jeux d’argent et de hasard, qui dans la réalité n’interviennent en aucune manière, sont des facteurs prédicteurs de la fréquence du comportement de jeu (Zhou et al., 2012).
En effet, dans l’étude BIEN JOUER, les joueurs (N = 306) qui croient en leur chance jouent beaucoup plus aux paris sportifs, à la loterie et ceux qui font confiance au développement de compétences de jeu s’adonnent plus fréquemment au poker et aux machines à sous.
Une étude plus récente a été menée auprès de pré-adolescents (N = 2734 ; Vegni et al., 2019), elle précise que les joueurs de jeux d’argent et de hasard ont une vision totalement différente du jeu que les non-joueurs.
Par exemple, ils perçoivent moins « les risques de perdre de l’argent » et plus « la chance de devenir riche ».
Ces études montrent l’importance d’investiguer ces facteurs prédictifs de la fréquence du jeu afin d’adapter au mieux les interventions de prévention auprès des jeunes. C’est d’autant plus important car la proportion de jeunes qui jouent de façon pathologique est plus importante que celle des adultes (Blinn-Pike et al., 2010).